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Plantes, préparations, huiles essentielles, molécules actives… Quelles différences ? PARTIE 2


Les prodigieuses avancées de la science du XXe siècle ont permis de sécuriser la santé d’un grand nombre de personnes dans le monde.


Le fait d’être capable d’isoler et de rendre facilement assimilables des molécules actives issues des végétaux (entre autres) a permis de répondre rapidement et avec une grande efficacité à des pathologies graves.

A problématique précisément identifiée, réponse ciblée.

Mais alors… c’est pas efficace une plante utilisée dans son entier, non transformée chimiquement ?

Si, bien sûr.

Mais le processus est différent.

Une plante est un organisme vivant, complexe comme tout être vivant, et dont l’ensemble des molécules et fonctions interagissent les unes avec les autres pour permettre à cet organisme de s’équilibrer et rester en vie.

Autrement dit, elle constitue dans son ensemble un « contexte » dans lequel chaque molécule, chaque fonction a sa place par rapport aux autres.

Comme c’est le cas pour tout être vivant.

Face à une menace, ce n’est pas une seule molécule ou une seule fonction qui va se mettre en route. La réponse de la plante à ce danger va résulter de la collaboration intelligente entre un grand nombre de molécules et de fonctions.


Prenons un exemple simple et schématique.

Les plantes sont capables de se défendre contre un certain nombre de menaces extérieures en sécrétant des substances spécifiques.

Une molécule « tueuse d’insectes » par exemple, peut contenir en elle une potentialité de toxicité pour la plante elle-même. Une autre molécule ou une autre fonction limitant cette toxicité agira alors pour contenir et ajuster l’effet initial : la toxicité s’exprimera envers l’envahisseur et pas envers la plante menacée. L’équilibre vital est respecté grâce à l’interaction entre les deux éléments.


Pour continuer sur mon exemple, si on extrait la molécule « tueuse » de la plante, utilisée de façon isolée, sans son pendant équilibrant, cette molécule aura un effet puissant… mais non maîtrisé, avec un risque plus ou moins important de produire une toxicité non désirée.


L’équilibre naturel qui existe au sein de la plante entière n’existe plus si on isole une seule molécule.

Lorsqu’on utilise la totalité de la plante, on conserve (de façon plus ou moins importante en fonction du mode d’absorption de la plante) les « interactions intelligentes » existantes.

Et comme la nature produit des êtres vivants complexes, ce ne sont pas seulement deux molécules qui interagissent dans ces êtres, ce sont des milliers et des milliers de molécules !

Comme tout être vivant, une plante est un processus complexe qui utilise toutes ses composantes pour s’équilibrer en permanence.

Donc, si je résume, de façon générale :

  • Un médicament fabriqué à partir de molécules végétales isolées aura un effet puissant et rapide sur une cause clairement identifiée, avec un risque plus ou moins important d’effets secondaires non désirés (ceux-ci sont normalement gérés par l’ingénierie et les protocoles pharmacologiques).

  • Utiliser une plante entière (non toxique !) aura un effet moins rapide et moins ciblé mais plus global et équilibrant. Ceci, bien sûr, si elle est consommée en respectant les précautions d'usage.

  • Schématiquement, un médicament ciblera un seul type d’effet à court terme ; une plante entière aura une action sur plusieurs fonctions à plus ou moins long terme. Ce qui explique que beaucoup de plantes médicinales sont connues pour avoir des effets sur plusieurs sphères thérapeutiques (par exemple, la reine des prés qui a un effet anti-inflammatoire et un effet diurétique).

Et, en tisane ou en huile essentielle, c’est la même chose alors ?


Bonne question !

Réponse bientôt !


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